Commençons par le plus grave et le plus inquiétant. Traiter de « mélenchoniste » l’opposition parce qu’elle exprime son désaccord poliment est inadmissible. Fait d’autant plus odieux que le maire le fait au lendemain du soutien de ce triste sire au Hamas. Cette circonstance rend sa comparaison insupportable. Que le maire affirme fièrement qu’il dit ce qu’il veut et ne comprend pas l’émoi créé par son propos est significatif de son mépris pour ceux qui subissent ses anathèmes. Inutile donc de penser à des excuses de sa part pour un propos à la limite de l’insulte qui se veut en tout cas fort méprisant dans sa bouche.
Poursuivons le festival :
– Fermeture rageuse du micro à Olivier Lebreuilly qui s’exprimait pourtant calmement et brièvement sur Dune. Interdit d’avoir un avis contraire au maire ! Le procédé n’est pas seulement choquant dans la forme, il est odieusement irrespectueux pour la personne du conseiller d’opposition et ceux qu’ils représentent.
– Reproche fait à l’opposition de relayer l’avis de ses électeurs comme si l’adhésion à la position du premier magistrat était la seule attitude sensée possible, toute autre alternative étant proscrite sous peine de se faire rappeler à l’ordre.
– Inscription à l’ordre du jour d’une délibération sur le parc équestre alors que le maire s’était engagé en juin à exposer le contenu détaillé du plan cheval dans sa totalité à l’automne. Il refusera dans la foulée notre demande de repousser la délibération pour respecter sa propre parole.
– Présentation très légère du futur de l’aéroport, la seule garantie donnée étant que Philippe Cotrel et un ancien adjoint aux finances restent aux manettes alors que l’on va recruter un directeur et que le DGS, déjà patron des équipements de la ville par le Touquet&co accroit encore son portefeuille en voyant l’aéroport rejoindre sa comptabilité. Aucun plan financier n’a été présenté pour valider des recrutements à venir. Pas plus que l’on ne sait comment rendre cet aéroport profitable sans créer des nuisances supplémentaires. Armée mexicaine donc, mais pour quel résultat ?
Bref, la dérive autoritaire et intolérante du maire illustrée par ces quelques exemples doit inquiéter les Touquettois. Les tensions dans la gouvernance de la ville proviennent de lui et non de l’opposition qui ne fait que respectueusement son devoir de représenter 49% des électeurs de la dernière consultation électorale.
Finissons sur une lueur d’espoir. On voit apparaître une enquête publique indépendante sur le front de mer. Passons sur le fait que le maire ait tout fait pour la minimiser et la contourner par des manœuvres politiciennes. Tournons la page ! Retenons que les Touquettoises et Touquettois sont appelés à participer à cette enquête. Participons ! Exigeons que la consultation concerne l’ensemble du front de mer en incluant le site de l’Aqualud ! Posons les bonnes questions ! Soulignons que l’Etat n’a pas joué son rôle en étudiant plus sérieusement si la loi littoral s’appliquait ou non à ce projet !
La démocratie a un coût : celui de s’engager sans faillir. Faisons-le avec force et détermination. C’est le moment.
Juliette BERNARD Hervé PIERRE Sylvie WALBAUM