Déchets verts : le problème est-il vraiment réglé ???

Le maire du Touquet s’était vanté d’avoir réglé le problème du ramassage des déchets verts. Dernier épisode, après d’autres du même acabit depuis trois ans, le sous-préfet de Montreuil-sur-Mer a fait un recours gracieux sur ce sujet pour annuler la délibération du Conseil municipal du Touquet d’octobre 2022  qu’il juge illégale. En effet, cette compétence relève exclusivement, dit-il, de la CA2BM, la communauté d’agglomération.

Pour défendre les intérêts de la ville, le maire a engagé un avocat pour aller jusqu’au contentieux au besoin, car il n’est évidemment pas question de céder au sous-préfet ou de trouver une voie alternative.

On peut s’interroger sur trois choses à cette lecture :

  • D’abord du manque de concertation préventive pour trouver une solution définitive à ce problème récurrent. Manque de concertation qui coûte souvent cher à la ville et bloque des dossiers vitaux.
  • Ensuite du fait de savoir si l’État a l’intention de faire appliquer à la lettre les compétences de la CA2BM, ce qui ne manquera pas de soulever des problèmes dans d’autres domaines que le ramassage des déchets ménagers.
  • De l’intérêt de provoquer les services de l’Etat en attribuant le marché public de ramassage des déchets verts alors même que le recours avait été initié.

Or, nous apprenons ce matin lors du conseil municipal que le problème serait réglé sans que l’on ne nous apporte aucune preuve…Le sous-préfet et le maire auraient échangé sur le sujet et se seraient mis d’accord. D’accord sur la poursuite du ramassage en laissant de côté les arguments juridiques ????

Le Touquet doit composer davantage avec les services de l’Etat. N’est-ce pas son intérêt pour les temps à venir ? C’est une vraie interrogation. 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

Dune : Lettre au préfet du Pas-de-Calais

Vous trouverez ci-dessous, la copie de la lettre adressée au préfet concernant le projet d’hôtel sur la plage du Touquet . Plusieurs questions se posent et nous attendons une réponse des services de l’Etat.

                                                                                   Le Touquet Paris-Plage, le 14 janvier 2023

Monsieur le préfet,

En tant que membres de l’opposition municipale du Touquet Paris-Plage nous aimerions retenir votre bienveillante attention sur les faits suivants.

Le Touquet connaît actuellement des tensions dues à la proposition du groupe Vinci/Adim de créer un hôtel sur la plage en lieu et place de l’Aqualud. Ce projet est ardemment défendu par le maire qui s’y implique totalement, montrant par là qu’il s’agit d’une cause d’intérêt général, ce qui sans doute aurait dû entraîner une mise en concurrence d’Adim. 

Une pétition ayant déjà recueilli plus de 2000 signatures pour demander la tenue d’un référendum municipal à ce sujet circule actuellement en ville, tandis que plusieurs recours administratifs contre le permis de construire ont été initiés par des associations ou des personnes privées.  

Ces dissentions, rappelant en tout point ce qui s’est passé avec un projet « Pierre et vacances » annulé par le juge il y a presque quarante ans dans la même commune, proviennent à notre sens essentiellement de deux causes. 

La première est la stratégie politique de fait accompli du maire qui répond aux administrés qui n’approuvent pas le projet que sa réélection en 2020 vaut referendum. Le fait qu’Adim ait été choisi depuis au moins 2019 comme partenaire exclusif dans ce dossier, alors que le conseil municipal n’a été saisi d’une demande d’autorisation dans ce sens qu’en juillet 2021, illustre sa façon d’avancer sans concertation alors qu’il prétend consulter la population sur l’avenir du front de mer. 

La seconde cause est l’attitude apparemment conciliante de l’État vis-à-vis de cette procédure. On constate en effet dans une annexe du permis de construire délivré le 16 novembre 2022 par le maire qu’un arrêté préfectoral de la Région du 11 février 2021, pris sur la demande d’Adim, annule une décision antérieure de la même autorité de soumettre le projet à une enquête d’environnement. De même, par un courrier du 8 octobre 2022, vous avez fait savoir au maire du Touquet que cette construction ne rentrait pas dans le cadre de l’article L121-13 du code de l’urbanisme et que votre avis n’était en conséquence « pas requis ». Votre décision étant motivée par le fait que le maire ait déclaré dans une délibération du conseil du 18 octobre 2021, sans apporter d’éléments probants, que le permis de construire n’étendait pas l’urbanisation de cette zone, ce que nous contestons. 

L’article cité ci-dessus vise à protéger les zones proches du rivage, l’urbanisation y étant très encadrée et devant être prévue au PLU, ce qui ne semble pas être le cas. D’autre part cette portion du rivage est nettement séparée du reste de la ville urbanisée par une route. Enfin nous rappelons que l’Aqualud, seul bâtiment de ce côté de la route, a été construit avant la Loi Littoral et qu’il n’aurait sans doute pas été autorisé après sa publication.

Les doutes sur la légalité de cette implantation sont donc certains. Ils méritent d’être levés avant qu’il ne soit trop tard et que les procédures administratives gèlent le site pendant de nombreuses années avec de possibles conséquences financières pour la ville. C’est pourquoi nous regrettons votre refus de saisir l’instance chargée de trancher ce genre de problématique, la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites. Celle-ci ne pourrait-elle pas encore être chargée, avant que ce permis ne devienne définitif, de trancher avant le juge administratif sur les deux points essentiels de ce dossier, à savoir :

  • fixer de façon contradictoire la bande des 100 mètres à cet endroit précis  
  • décider si la construction de cet hôtel est ou non une nouvelle construction sur un terrain protégé au titre de l’article L121-13, ce qui nous semble le cas.

Dans l’attente de vous lire et en vous remerciant de votre compréhension des enjeux d’intérêt public exposés, nous vous prions de croire, Monsieur le préfet, en l’assurance de notre respectueuse considération.

Juliette BERNARD   Hervé PIERRE 

Sylvie WALBAUM                                                        

Transformer l’essai !?

Lors de la cérémonie des vœux du Touquet on a surtout longuement parlé rugby et Coupe du monde. 

Sujet très intéressant, certes, qui a permis de mieux connaître un champion remarquable comme Philippe Sella et de se réjouir de la venue en notre bonne ville d’une équipe de premier plan. Toutefois, cela aura permis de ne pas répondre à nos interrogations quant à ce qui attend Le Touquet pour l’année qui s’ouvre et celles qui suivront.

Les Touquettois n’ont en effet pas eu beaucoup d’informations sur les grands enjeux du moment, si ce n’est par le premier adjoint qui a confirmé la mise en construction de l’hôtel Dune comme s’il était déjà définitivement acquis qu’il verrait le jour, ce qui n’est pas certain ! 

Le maire quant à lui a rassuré la population sur les économies d’énergie de la ville en rappelant qu’on avait remplacé un certain nombre de lampes anciennes par des leds grâce à sa clairvoyance. Sera-ce suffisant pour faire face au prix de l’énergie auxquels les citoyens de la ville et ses commerçants essentiels sont dangereusement confrontés, sans oublier l’inflation et les taux d’intérêt repartis à la hausse ? L’avenir le dira…

Quoi qu’il en soit, on peut légitimement craindre que l’endettement de la ville ne s’aggrave sous le poids des tensions économiques, voire des investissements hasardeux à l’initiative de la mairie, ce qui aurait des conséquences inévitables sur la fiscalité contrairement à ce qui nous est asséné.  À moins qu’on ne poursuive la cession du patrimoine de la ville à des intérêts privés, qu’on ne délivre encore des dizaines de permis de construire en centre-ville et dans la forêt toujours plus bétonnée pour augmenter les recettes foncières, unique levier de la commune à défaut d’avoir exploré d’autres pistes tendant, par exemple, à faire des économies.  

En fait, beaucoup de questions se posent avant de prétendre transformer un essai hypothétique.

Certes, le maire a annoncé qu’on allait financer sur vingt ans un plan de performance global, dont il reste à préciser le coût, le contenu et le périmètre, pour refaire tous les réseaux en cinq ans. 

Bonne nouvelle à suivre…  

Pour autant, pourquoi prétendre dans la foulée que, sans ce plan, on en aurait pour 135 ans ? Chiffre invérifiable, tout comme celui, à dessein astronomique, de 20 millions pour la démolition de l’Aqualud si le projet Dune n’aboutissait pas parce qu’un juge administratif aurait eu la mauvaise idée de rappeler que ce projet contrevient à diverses dispositions légales applicables.

On ne peut nier toutes ces lourdes incertitudes sur l’avenir des grands projets qui entraînent autant de craintes sur celui de la ville. 

Force est donc de constater à regret que la gestion de la ville du Touquet souffre toujours d’un déficit démocratique et de transparence. Ainsi, qu’en est-il de la réponse à la demande de référendum voulu par la moitié des électeurs pour que le projet Dune fasse partie de la discussion sur le front de mer ? De la possibilité du déplacement du plongeoir, symbole s’il en est de notre ville ? Des travaux nécessaires à un large accès à un musée transformé en galerie Godon avec force subventions ? Du plan de circulation de la ville et des parkings ? De la création nécessaire d’une centaine de bornes électriques ? De la mise aux normes de la maison des associations ? 

Toutes ces questions relèvent autant de la vie quotidienne de la ville que de son avenir et préoccupent à juste titre nos concitoyens. Hélas nous avons eu peu de réponses.

Mais oublions un instant ces inquiétudes si légitimes soient-elles !

Que l’année 2023 apporte chacune et à chacun d’entre vous le bonheur et la bonne santé pour profiter de la station en toute sérénité et en famille. Souhaitons aussi à notre chère ville du Touquet le meilleur car elle ne mérite que cela…

Ce sont les souhaits le plus sincères et profonds d’Alternatives et Vérités ! 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

Lettre ouverte à Daniel Fasquelle, maire du Touquet-Paris-Plage

Monsieur le maire,

Vous allez signer le permis de construire de l’hôtel Dune à la fin du mois. 

Remarquable accélération d’un projet quand on connaît les délais imposés aux simples quidams pour faire des travaux moins importants.                                                                                                    

Remarquable prouesse aussi puisque toutes les questions techniques qui se posent aux Touquettois semblent avoir trouvé une réponse dans votre esprit.                                                                        

Remarquable habileté enfin d’avoir réduit la surface à construire à juste moins de 10 000m² quand on sait qu’au-delà il eût fallu passer en commission départementale.

Pour l’instant rien ne vous arrête, pas même délivrer un permis de construire à Adim (Vinci) alors que ce groupe n’est pas  propriétaire du terrain dont le prix de vente reste inconnu. Car, oui, Le Touquet vend une partie de sa plage. Sans doute pour indemniser l’exploitant actuel de l’Aqualud ( Parques Reunidos ) et trouver l’argent manquant pour lancer la restructuration du front de mer ? 

Comme vous le dites : « la ville n’a pas les moyens » de faire autrement. Bel accès de vérité. Mais tout cela à quel coût ? Mystère.

Que le projet soit beau ou non, nécessaire ou non, une chance pour la ville ou non, nous ne tranchons pas.  Aux Touquettois de se faire une idée. 

Ce qui nous préoccupe en revanche c’est l’interdiction très difficilement surmontable de construire dans une bande 100 mètres au-dessus des plus hautes eaux des marées. Or le positionnement de cette ligne n’a pas été clairement tranché par les experts lors des réunions. Le doute persiste. Des photos aériennes récentes prouvent même que l’emprise de l’actuel Aqualud est concernée par cette bande. La probabilité d’une intervention du juge administratif pour annuler votre permis de construire paraît en conséquence très élevée.

Nos questions sont ainsi très simples : 

Quelle solution avez-vous prévu si tel était le cas pour éviter que ce projet ne coûte encore davantage à la ville ? 

Faudra-t-il augmenter les impôts des résidences secondaires et l’assise du foncier ?                     

Combien et comment indemniser Parques Reunidos pour compenser les années d’exploitation restantes ? 

Comment rénoverait-on alors le front de mer et à quel prix ? 

Votre détermination à passer en force est donc un pari particulièrement risqué. N’est-il pas temps de réfléchir à une alternative ? C’est notre avis ! 

Bien cordialement, 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

L’opposition n’invente rien !

Le maire du Touquet Paris Plage ne parvient pas à se départir d’une mauvaise pratique : celle d’accuser publiquement l’opposition de mentir et de vouloir refaire l’élection de 2020 alors que c’est lui-même qui ramène à chaque fois ce thème quand il se sent en difficulté, ce qui fut encore le cas lors de la conclusion des Assises du front de mer. Cette attitude est inacceptable dans le fond et la forme car elle tend non seulement à discréditer l’opposition, dont un groupe a précisément choisi de s’appeler « Alternatives et vérités », mais aussi à la diffamer par la répétition du propos.

Pour lui la preuve de sa bonne foi serait le coût du palais des congrès que nous avions fixé à 35 millions pendant la campagne. « Bêtises et mensonges » comme dit le maire ? Nous n’avons pourtant rien inventé.

À la page 33 du Rapport d’observations définitives de juin 2019 de la Chambre Régionale des Comptes, accessible à tout un chacun sur le site de cette institution ou ci-dessous, on peut lire précisément ceci : « Le coût complet du contrat de partenariat supporté par le budget de la commune s’élève en novembre 2018 à 35,2 millions d’euros, soit 27,3 millions en investissement et 7,8 en fonctionnement. » Ce chiffre qui comprend les cinq premiers avenants du contrat (le sixième a été voté en 2022) est d’ailleurs corroboré par le compte administratif de la ville en 2021 qui cite 33,6 millions. On se passera d’ajouter à ces sommes les aménagements multiples des environs du Palais et les subventions votées en faveur de la régie du Palais. Maintenant qu’il est construit, il faut en effet lui donner toutes ses chances, quitte à ce que les autres infrastructures en souffrance de la ville attendent !

Pour en finir, il est intéressant de noter que la réponse apportée par Madame Lussignol, maire en 2019, aux observations faites par la Chambre ne remet absolument pas en cause le chiffrage ci-dessus. Il est aussi révélateur de noter que le maire actuel, pourtant concerné et sollicité par la Cour pour lesdites observations, n’ait pas souhaité apporter quant à lui de réponse à ce rapport qu’il ignore délibérément en tout point.

L’opposition n’invente donc rien. Elle demande qu’on la respecte et qu’on cesse de la dénigrer à tout propos. Elle ne refait pas l’élection de 2020, contrairement au maire qui ne cesse d’y revenir spontanément. Elle exerce simplement son rôle démocratique pour représenter les électeurs qui ont le droit de ne pas partager tous les points de vue du premier magistrat sans que cela ne provoque d’invectives. 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM 

Extrait du rapport de la Chambre Régionale des
Comptes

The Dune

Le promoteur viendra présenter son projet d’hôtel sur le front de mer du Touquet

le vendredi 21 octobre

à 18 h 30

au Palais des congrès

Dérapage au Touquet Music Beach

«  L’opposition regrette très vivement les insultes, totalement déplacées,  proférées à l’encontre du Président de la République lors du Touquet Music Beach.
Elle s’étonne que la Directrice du Festival n’ait pas pu mettre un terme immédiat à ce grave dérapage, par un artiste apparemment coutumier du fait, en lui coupant le micro ! 
Cet épisode malheureux nuit à la renommée du Touquet.
Dans ces conditions, l’opposition s’interroge sur la pertinence de la substantielle subvention versée à la productrice ( 60 000 € + prestations réalisées par la ville). »

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM