La question a l’air d’une provocation, et pourtant !

Depuis deux ans le maire nous présente la vente de la plage et de l’Aqualud à un groupe hôtelier comme indispensable pour assurer l’avenir de la ville, payer la démolition de l’édifice et financer la rénovation du front de mer. Sans Dune, pas d’investissement possible!

Passons sur les nombreux changements de programme dans ce plan, dus à la difficulté de trouver à Vinci, maître d’oeuvre, un partenaire assez audacieux pour les suivre dans cette aventure ! Notons seulement quelques raisons valides de douter de l’absolue nécessité et légalité de poursuivre ce projet :

• Vente d’une partie de la plage à un groupe privé: on ne vend pas une plage !
• Condamnation gratuite de l’Aqualud par le maire qui l’a baptisé « verrue » et l’a poussé à rester fermé en prétextant du covid, ce qui en fait aujourd’hui une structure sans entretien ni avenir alors que la prudence aurait voulu qu’on se gardât une porte de sortie
• Attitude surprenante de l’Etat qui n’a pas joué son rôle de contrôle de la bande des cent mètres et de l’application de la loi littoral en ne saisissant pas la commission départementale ad-hoc, ce qui risque de valider des recours
• Engagement non respecté du maire de faire une consultation par referendum sur le front de mer, sans avoir prévenu qu’il couperait la plage en deux et que la consultation, et non réferendum, ne concernerait pas Dune
• Fragilité du plan financier de l’hôtel souligné par les Domaines pour justifier un prix de vente dérisoire du terrain à Naos, sans doute déjà pris à cette époque dans ses affres financières
• Nombreux recours de particuliers et associations pour la sauvegarde du site.

Apprendre aujourd’hui que Naos est sous redressement judiciaire et qu’un administrateur est chargé du dossier équivaut donc bien à dire que l’avenir de la ville dépend des décisions de ce dernier ! L’avenir du Touquet en grande partie dans les mains d’un administrateur ? On y est. Qui l’eût cru !