Les désastreux événements climatiques de cet hiver, après ceux des années précédentes, démontrent que le changement climatique est une réalité incontournable à laquelle nous n’échapperons pas.
Le sujet le plus préoccupant est celui de l’eau. Sous toutes ses formes. Nous sommes menacés par des submersions, regardez les dunes après les dernières marées, des problèmes de distribution d’eau, une gestion déplorable des eaux pluviales, qui créent un ruissellement inquiétant, et un assainissement insuffisant.
Le retard est considérable. Il résulte de l’insouciance dont la ville a fait preuve depuis de nombreuses années, inversant les priorités et ne se posant pas la question des infrastructures nécessaires à un essor débridé.
Certes l’Etat ne montre pas l’exemple en matière de risques marins. Sa stratégie est brouillonne, basée sur des démarches multiformes parfois contradictoires. Elle manque aussi d’autorité parce que reposant en grande partie sur les pouvoirs locaux. La CA2BM s’est bien lancée avec volontarisme dans un plan de prévention des submersions (PAPI) mais le front de mer du Touquet y échappe en partie parce que domaine communal. Sans doute aussi par souci d’y permettre la réalisation des projets grandioses de la municipalité. Le PLU de la ville évite d’ailleurs soigneusement de tracer la limite des 100 mètres sur la plage. Et on y remue sans cesse le sable sans s’inquiéter outre mesure !
La distribution de l’eau ? On l’a confiée à un prestataire, ce qui brouille l’entretien de réseaux vieillissants et les responsabilités. L’eau arrive difficilement aux étages de nombreux immeubles qui doivent s’équiper de surpresseurs. Son prix, le plus haut de toute l’agglomération, ne manquera pas de s’élever parce que la CA2BM a dû prévoir deux nouveaux captages pour faire face à la surfréquentation du Touquet. Tout a un coût. Avec l’avantage en l’espèce de reporter la faute des augmentations sur d’autres. Un classique politicien.
Les eaux pluviales ? Nous avons démontré, à la grande irritation du maire, que les fossés n’étaient pas entretenus. Et, malgré ses déclarations rassurantes, il reste énormément à faire. Il faudra sans aucun doute encore rappeler les insuffisances de la ville sur ce point. Si dans l’urgence on a fait appel à des pompes pour donner l’illusion d’une gestion raisonnée, il faudra bien s’en préoccuper un jour.
Quant à l’assainissement collectif enfin, il reste insuffisant avec des conséquences certaines sur le sous-sol. Aucune extension n’est prévue par la CA2BM qui manque de moyens pour répondre à toutes les demandes, y compris dans des zones urbanisées. La forêt quant à elle restera en l’état longtemps encore car peu peuplée et constituée pour l’essentiel de résidences secondaires. Ce qui contribue à des installations mal entretenues et parfois inondées.
Voilà les sujets que nous défendons, difficilement, au conseil municipal. Ce sont ceux qui devront guider en priorité les prochains candidats à la gouvernance de la commune. Le Touquet ne peut plus penser qu’à la surfréquentation pour des raisons obscures. Il faut enfin s’occuper de la réalité, celle des infrastructures d’une ville qui s’est laissée dépasser par son succès sans se soucier des conséquences à long terme de sa passion des grandeurs pour assouvir des ambitions personnelles.
Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM
très bon raisonnement comme d’habitude , mais il y a aussi des erreurs techniques de faite notamment au niveau de l’hôpital de jour (dite Drague ) rebouchage partiel du fossé remplacé par des tuyaux au diamètre inferieur au diamètre du fossé , ,pas de grille de retenue dans le sens de l’écoulement de l’eau au niveau des bouches des tuyaux pour permettre la facilité d’une maintenance régulière feuillage et branchage ! et de plus introduction d’une dérive pour rejoindre l’autre fossé en face pour permettre d’installer le rond point ….. d’où l’inondation permanente au moment des temps très pluvieux .
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