L’opposition n’invente rien !

Le maire du Touquet Paris Plage ne parvient pas à se départir d’une mauvaise pratique : celle d’accuser publiquement l’opposition de mentir et de vouloir refaire l’élection de 2020 alors que c’est lui-même qui ramène à chaque fois ce thème quand il se sent en difficulté, ce qui fut encore le cas lors de la conclusion des Assises du front de mer. Cette attitude est inacceptable dans le fond et la forme car elle tend non seulement à discréditer l’opposition, dont un groupe a précisément choisi de s’appeler « Alternatives et vérités », mais aussi à la diffamer par la répétition du propos.

Pour lui la preuve de sa bonne foi serait le coût du palais des congrès que nous avions fixé à 35 millions pendant la campagne. « Bêtises et mensonges » comme dit le maire ? Nous n’avons pourtant rien inventé.

À la page 33 du Rapport d’observations définitives de juin 2019 de la Chambre Régionale des Comptes, accessible à tout un chacun sur le site de cette institution ou ci-dessous, on peut lire précisément ceci : « Le coût complet du contrat de partenariat supporté par le budget de la commune s’élève en novembre 2018 à 35,2 millions d’euros, soit 27,3 millions en investissement et 7,8 en fonctionnement. » Ce chiffre qui comprend les cinq premiers avenants du contrat (le sixième a été voté en 2022) est d’ailleurs corroboré par le compte administratif de la ville en 2021 qui cite 33,6 millions. On se passera d’ajouter à ces sommes les aménagements multiples des environs du Palais et les subventions votées en faveur de la régie du Palais. Maintenant qu’il est construit, il faut en effet lui donner toutes ses chances, quitte à ce que les autres infrastructures en souffrance de la ville attendent !

Pour en finir, il est intéressant de noter que la réponse apportée par Madame Lussignol, maire en 2019, aux observations faites par la Chambre ne remet absolument pas en cause le chiffrage ci-dessus. Il est aussi révélateur de noter que le maire actuel, pourtant concerné et sollicité par la Cour pour lesdites observations, n’ait pas souhaité apporter quant à lui de réponse à ce rapport qu’il ignore délibérément en tout point.

L’opposition n’invente donc rien. Elle demande qu’on la respecte et qu’on cesse de la dénigrer à tout propos. Elle ne refait pas l’élection de 2020, contrairement au maire qui ne cesse d’y revenir spontanément. Elle exerce simplement son rôle démocratique pour représenter les électeurs qui ont le droit de ne pas partager tous les points de vue du premier magistrat sans que cela ne provoque d’invectives. 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM 

Extrait du rapport de la Chambre Régionale des
Comptes

The Dune

Le promoteur viendra présenter son projet d’hôtel sur le front de mer du Touquet

le vendredi 21 octobre

à 18 h 30

au Palais des congrès

Dérapage au Touquet Music Beach

«  L’opposition regrette très vivement les insultes, totalement déplacées,  proférées à l’encontre du Président de la République lors du Touquet Music Beach.
Elle s’étonne que la Directrice du Festival n’ait pas pu mettre un terme immédiat à ce grave dérapage, par un artiste apparemment coutumier du fait, en lui coupant le micro ! 
Cet épisode malheureux nuit à la renommée du Touquet.
Dans ces conditions, l’opposition s’interroge sur la pertinence de la substantielle subvention versée à la productrice ( 60 000 € + prestations réalisées par la ville). »

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

La légitimité de l’élection de 2020 suffit-elle pour imposer l’hôtel The Dune ?

« The Dune » fait décidément beaucoup parler. Comme si toute la vie du Touquet ne dépendait que de sa construction. Face à cette dramatisation, il faut peser les trois raisons avancées par le maire pour passer en force sur ce sujet. 

Pour commencer, dit-il, il faut des hôtels au Touquet pour attirer du monde et faire face aux événements multiples du Palais des Congrès… Ce point peut s’entendre. Mais, outre l’offre hôtelière déjà existante, comment ignorer les quelque 1500 offres d’Airbnb sur le territoire, l’ouverture prochaine de l’hôtel Nouveau Siècle, resté fermé si longtemps sans que cela n’ait semblé gêner la mairie, et les projets de transformer le lycée hôtelier en hôtel, sans parler de ceux possibles à venir dans la forêt ? La ville est-elle condamnée à une perpétuelle fuite en avant pour payer son fonctionnement qui a pris tant de retard ? Les infrastructures, insuffisantes aujourd’hui, seront-elles à la hauteur de toujours plus d’attractivité ? Cent quarante chambres pour privilégiés méritent-elles alors la priorité qu’on leur donne et qu’on vende au secteur privé un tel terrain en sacrifiant au passage la plage et la possibilité d’y faire une piscine ?  Cela pose beaucoup de questions, il faut en convenir.

Deuxième argument : j’ai toujours eu raison. Regardez les bars de plage et la place Quentovic. Or les bars de plage seront démontés à plus ou moins longue échéance, à cause de la montée inexorable des eaux. Quant à la Place Quentovic d’Edouard Denis, omniprésent dans la station, elle fait l’objet de multiples procès peu flatteurs pour la ville. Sans les remettre en cause, ces deux réalisations n’ont donc pas de valeur probante pour valider The Dune.

Pour faire taire toute résistance, le maire dit enfin : ma réélection valait referendumJe n’ai plus à demander l’accord de la population que j’ai néanmoins le courage d’informer. La proposition 21 du programme électoral de la majorité actuelle est effectivement ainsi rédigée : « Front de mer :  création en concertation avec la population d’une piscine ouverte aux Touquettois et d’un hôtel et d’un restaurant en lieu et place de l’Aqualud ». En concertation avec la population. C’est écrit. Or il y a eu découplage et on découvre aujourd’hui que la concertation était pour le front de mer mais pas pour l’hôtel…

En conclusion, le maire serait sans doute bien inspiré de revenir à son texte de 2020 et à une concertation élargie sur l’opportunité de réaliser « the Dune », car la légitimité du « referendum » est au fond fragile. Faut-il rappeler qu’en 2020 il fut élu avec seulement 33% des inscrits et 71 voix d’écart avec la liste opposante ? Cette base permet-elle vraiment de passer en force et de négliger les adversaires du projet et leurs propositions alternatives ? Si notre maire est si sûr que les Touquettois sont d’accord avec lui, pourquoi ne pas passer par un vote consultatif de la population ? C’est en effet à notre sens la seule façon de clore un débat qui risque sinon de s’enflammer dans les temps très difficiles qui viennent. 

Juliette Bernard – Hervé Pierre – Sylvie Walbaum

Pourquoi tromper les Touquettois Monsieur le Maire ?

La question est posée. Respectueusement mais fermement. 

Le 12 juillet 2021, le maire du Touquet Paris-Plage a demandé au conseil municipal de voter trois délibérations sur le projet dit « The Dune », hôtel devant remplacer l’Aqualud. La première portait sur un accord exclusif avec VINCI / ADIM pour piloter l’ensemble. La deuxième sur le déclassement anticipé du terrain. La dernière sur la présentation d’une autorisation à construire sans savoir exactement qui apparaîtrait pour ce faire.

Aux remarques de Juliette Bernard et Sylvie Walbaum qui s’étonnaient de voir ce dossier arriver clés en mains sans avoir fait l’objet d’aucune concertation, le maire répondait :  »  la concertation préalable n’était pas possible dans la mesure où il fallait d’abord que le groupe rachète l’Aqualud au groupe Parques Reunidos (actuels titulaires du bail) … L’accord a été définitivement passé, j’ai eu une lettre lundi dernier« . Vu l’insistance de l’opposition, il allait encore plus loin, affirmant définitivement peu après : « on a un groupement qui a racheté à Parques Reunidos l’Aqualud »

C’est sur la foi de cette affirmation qui semblait interdire une mise en concurrence et toute autre solution que le Conseil a voté positivement les trois délibérations avec trois abstentions : celles de Juliette Bernard, Sylvie Walbaum et Hervé Pierre.

Or le sujet de l’Aqualud est revenu au cours du conseil municipal du 4 avril 2022 pour permettre une non réouverture de la structure malgré le contrat d’exploitation l’y obligeant. Lors du débat qui s’ensuivit il est apparu que l’achat à Parques Reunidos n’était en fait pas réalisé, ce qui était d’ailleurs confirmé par la presse locale. Le maire a minimisé cette information en passant complètement sur ses déclarations du 12 juillet 2021. Il s’avère ainsi aujourd’hui que le Conseil a bel et bien pris à cette date des décisions sur de fausses informations délivrées par le premier magistrat de la ville.

La question se pose alors : pourquoi n’avoir pas dit la vérité le 12 juillet ? Et la réponse s’impose : pour mettre les Touquettois devant un fait accompli irréversible tout en leur donnant l’illusion d’une concertation.

Tant sur le plan national que local, la confiance se bâtit à la fois par la transparence et l’absence de contre-vérités pour parvenir à ses fins. Le rôle de l’opposition est d’y veiller. Elle continuera de le faire scrupuleusement. Comme l’a dit très justement Juliette Bernard au moment du vote sur la SEMAT : « la confiance n’exclut pas le contrôle ». Le maire a vraiment eu tort de la comparer à ce moment là à Staline (1) pour ce propos dans un retournement particulièrement déplacé.

C’est le maire qui abuse la confiance des Touquettois. Non l’inverse.

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

(1) L’auteur de cette citation étant en réalité Lénine et non pas Staline !

Très belle année 2022 au Touquet

Nous souhaitons à chacun d’entre vous, dans vos vies personnelles et professionnelles une très belle année 2022. Que cette nouvelle année puisse répondre à vos attentes et à vos espoirs. Que le plaisir de vivre au Touquet soit sans cesse renouvelé.

J’ai une pensée particulière pour celles et ceux d’entre nous ou autour de nous qui souffrent moralement ou physiquement, que ce soit de la maladie, de la disparition d’un proche ou de l’isolement. 

Le Touquet nous offre chaque jour une qualité de vie et un cadre de vie qui ne doivent jamais nous faire oublier que les accidents de la vie peuvent frapper à tout moment des membres de la communauté touquettoise. Notre devoir est de ne pas oublier ceux qui en sont les victimes et d’être à leurs côtés.

Nous voulons  aussi vous associer aux vœux que nous formulons pour Le Touquet.

Nous souhaitons tout d’abord que Le Touquet retrouve l’équilibre démographique qu’il a perdu depuis plusieurs années (1). 

Notre deuxième vœu, c’est un Touquet encore plus au service de sa population et encore plus solidaire. Si les services qui nous sont rendus sont globalement appréciés, la vocation touristique de notre ville ne doit pas nous faire oublier les besoins de la population. Population permanente et résidents secondaires. Aussi bien pour notre jeunesse que pour nos aînés. Tant en matière de sécurité que d’éducation ou de santé, le devoir d’une équipe municipale est avant toute chose de répondre aux besoins de sa population.

Notre troisième souhait est que les associations touquettoises fassent toujours preuve du même dynamisme qui les anime depuis longtemps pour la plupart. Ce dynamisme contribue à créer du lien entre les Touquettois et participe à leur bien-être.Petites ou grandes, sportives ou culturelles, de loisirs ou caritatives, toutes nos associations donnent vie chacune à leur manière, chacune selon son mode de fonctionnement à notre commune.

Notre quatrième vœu est que Les Touquettois soient réellement au cœur des décisions qui les concernent. Nous devons associer les habitants et les acteurs de la station aux projets. Nous devons co-construire ces projets, co-élaborer les stratégies. Ainsi elles seront plus efficaces, elles répondront aux besoins des habitants, elles seront mieux acceptées et plus légitimes.

Un dernier vœu qui nous tient à cœur est de restaurer un certain équilibre entre le végétal et l’urbain. Le Touquet est le fruit d’une subtile complémentarité entre une nature exceptionnelle et la présence de l’homme qui a su l’apprivoiser, mais qui est aussi capable de l’abîmer.   Sans céder aux sirènes alarmistes de ceux qui voudraient mettre Le Touquet sous cloche, ce qui aboutirait inexorablement à sa décroissance et à son déclin, ne dénaturons pas Le Touquet. N’oublions jamais que ce qui fait le charme et l’attractivité du Touquet Paris-Plage, c’est ce mariage d’amour entre l’homme et la nature.

Oui, Continuons de développer le Touquet, oui, construisons des logements pour le repeupler et non faire de la spéculation, oui, créons des équipements pour renforcer son attractivité, oui préservons notre patrimoine, oui entretenons l’ensemble des infrastructures de la ville mais poursuivons la protection de nos beaux paysages et de nos magnifiques espaces de nature du Touquet. 

Très belle année 2022 au Touquet 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

(1) Population municipale 2008 : 5 076 habitants

Population municipale 2022 : 4 227 habitants

soit 849 habitants en moins hors résidents secondaires.

Chiffres que vous pourrez retrouver sur le site de l’INSEE .

Point sur l’hôtel du front de mer : les raisons d’une abstention revendiquée !

Ainsi donc on construira un hôtel de luxe, qui n’a pas encore ses cinq étoiles mais y prétend déjà, sur le terrain de l’Aqualud vendu aux promoteurs retenus par le maire.  Pourquoi nous sommes-nous abstenus de voter cette décision ? Ce n’est ni l’aspect architectural du projet, séduisant comme le Palais, ni l’idée de faire disparaître l’Aqualud, obsolète, qui nous a motivés mais plutôt le fond de la décision, la méthode employée et ses conséquences.

Sur le fond :

  •  Nous ignorons le prix de vente de ce terrain et sommes incapables de dire si la ville a raison et si elle fait sur le long terme une bonne ou une mauvaise affaire en cédant définitivement un tel emplacement. Besoin de trésorerie de la mairie ? 
  • Le Touquet a-t-il besoin d’un nouvel hôtel de luxe ? 
  • Qui peut croire que les Touquettois auront accès à sa piscine ?
  • Privatisation partielle du front de mer pour des clients privilégiés aux dépens des Touquettois qui n’auront plus accès à cette zone. 
  • Manque de vision globale de l’aménagement du front de mer, richesse essentielle de la ville à présenter aux Touquettois dans sa globalité et non sa fragmentation.

Sur la méthode :

  • La concertation avec les Touquettois, contrairement aux engagements du mandat, n’a pas eu lieu. Or il s’agit d’une décision touchant le domaine public de tous les habitants de la ville, y compris ceux qui ne pensent pas comme le maire.
  • Le choix des bénéficiaires de cette privatisation est obscur et il n’y pas de garantie sur la qualité de la réalisation qui peut s’avérer décevante comme on le voit bien aujourd’hui avec l’immobilier confié presqu’exclusivement à un seul promoteur. 
  • L’étude d’impact n’évoque pas les enjeux majeurs de l’avenir sur le changement climatique, le trait de côte, et le désir des Français de respecter davantage l’environnement.

   Sur les conséquences : 

  •  Quelles seront les conséquences en termes de circulation et de stationnement de cet hôtel ?
  •  A-t-on prévu les recours qui ne manqueront pas de survenir contre ce projet et quelles seraient les solutions alternatives si cet hôtel ne pouvait se construire ? L’implantation d’une partie du projet dans la bande des 100 mètres est-elle envisageable ? 
  •  Quel sera l’impact sur les réseaux d’assainissement et d’eaux pluviales, déjà surchargés et obsolètes ? 
  •  Ce projet condamne définitivement la création d’une piscine municipale qui aurait pu être envisagée. 
  •  Accentuation du bétonnage de la ville qui risque de provoquer de plus en plus d’inondations.

        Tous ces éléments, les incertitudes et les doutes de nombreux Touquettois à ce sujet nous ont conduits à manifester notre plus grande prudence sur ce projet. Nous assumons donc notre vote ( abstention) avec beaucoup     de sérénité.