« On arrête de payer les traites du Palais des congrès ? On ne fait pas le plan cheval ? »

Cette menace que le maire lance de façon surprenante au conseil municipal du 28 juin 2023, si on refuse de le suivre sur le projet Dune, résume bien les contraintes de la ville en général et celles pesant sur le dossier Aqualud en particulier. Bien évidemment la ville paiera les traites du Palais, nous ne prétendons pas le contraire. Mais la remarque vient indirectement souligner que par ses choix antérieurs le maire est bel et bien amené à prendre aujourd’hui des mesures qui s’imposent au détriment d’autres alternatives et de la qualité de vie des Touquettois.

Quelques exemples relevés au fil des délibérations du conseil de ce jour en témoignent :

On a voulu une super-attractivité du Touquet.

Aujourd’hui on se trouve confronté à :

  • comment protéger la forêt des excès des réservations d’Airbnb (bruits et nuisances) ?
  • comment assurer la sécurité de la ville lors des nuits agitées le week-end ? (recrutement d’agents municipaux supplémentaires) 
  • comment y réglementer la circulation devenue impossible ?
  • comment régler le stationnement des véhicules qui arrivent en grand nombre ?
  • comment limiter les réservations de locations de tourisme (nouvelles règles applicables au 30 septembre…attention à vous mettre en règle ! ) ?

On a voulu un palais des congrès de tout premier plan ? Le pari, très risqué, oblige aujourd’hui à vendre la plage à bas coût à des intérêts privés pour en payer les traites et financer l’hypothétique plan cheval, pourtant indispensable.

On veut attirer le plus de monde possible pour les commerces au risque de rendre le centre-ville surpeuplé ? « Que les Touquettois fassent leurs courses en semaine ou l’après-midi (sic) », répond le maire à ceux qui se plaignent de la sur-fréquentation de la station !

Bref, il faut savoir que les décisions municipales à venir seront de plus en plus contraintes par des décisions passées qui entraînent des effets secondaires  regrettables sur la qualité de vie des Touquettois, quasiment unanimes à signaler cette dégradation. C’est sans doute pourquoi on entendra encore souvent notre maire dire, comme ce 28 juin : « la solution que je vous propose est la seule solution » !

Juliette BERNARD Hervé PIERRE Sylvie WALBAUM

ordre du jour du conseil municipal du 28 juin 2023 :

https://lestouquettois.fr/wp-content/uploads/2023/06/OJ-du-CM-du-28-juin-2023.pdf

La verrue Aqualud deviendrait-elle le cancer Dune ?

Mauvais signes : Le corps médical municipal et préfectoral ne communique plus sur Dune. Le cas serait-il désespéré ? Force est de constater que le maire élude nos questions écrites au conseil municipal et que le préfet ne répond pas à notre courrier. Silence général inquiétant. Et pourtant les questions restent pressantes :

Est-ce que le bail à construction de Parques Reunidos a vraiment été vendu à un groupe Naos comme l’a affirmé le maire qui n’est pas à une fausse affirmation près sur ce sujet ? Si oui, quelles sont les clauses ? Qui est, à cette date, le titulaire du titre ? Mystère, car si le bail avait changé de main n’aurait-il pas fallu en informer formellement le conseil municipal ? 

Quelle que soit la réponse, il faut aussi se demander l’avenir de cette structure pendant les recours. Rappelons que l’Aqualud est juridiquement tenu de rouvrir sous peine de pénalités. À moins qu’on n’ait changé les termes du bail sans passer par la case conseil municipal. ? Si ce n’est pas le cas, il faut passer par une délibération municipale autorisant le gérant à prolonger sa fermeture au-delà du 31 décembre 2022. Mais pour quelle raison ? Si on a prétexté du covid en 2021 et la vente l’an dernier, qu’inventera-t-on cette fois ? Va-t-on laisser le bâtiment pourrir sur place pour punir les vilains Touquettois qui ont fait des recours ?  

En bref, la « verrue », qui veut tuer son chien l’accuse de la rage, semble bien se transformer en tumeur maligne galopante qui risque de coûter cher à la ville.

Le préfet ne répond pas !

Le groupe d’opposition du Touquet « Alternatives et vérités » a saisi le préfet du Pas de Calais il y a deux mois pour regretter l’attitude apparemment complaisante de l’État sur le dossier Dune.

Nous lui demandions en conséquence de statuer officiellement sur la bande des cent mètres et sur la loi Littoral qui l’autorise à saisir une commission départementale pour décider si ce projet est dans une zone protégée ou non.

Le fait que nous n’ayons reçu aucune réponse de sa part s’analyse donc soit comme un aveu de complaisance comme nous l’évoquions, soit comme un mépris total envers des élus, minoritaires certes, mais élus quand même. C’est fort regrettable dans les deux cas !

Juliette BERNARD Hervé PIERRE Sylvie WALBAUM

The Dune

Le promoteur viendra présenter son projet d’hôtel sur le front de mer du Touquet

le vendredi 21 octobre

à 18 h 30

au Palais des congrès