Transformer l’essai !?

Lors de la cérémonie des vœux du Touquet on a surtout longuement parlé rugby et Coupe du monde. 

Sujet très intéressant, certes, qui a permis de mieux connaître un champion remarquable comme Philippe Sella et de se réjouir de la venue en notre bonne ville d’une équipe de premier plan. Toutefois, cela aura permis de ne pas répondre à nos interrogations quant à ce qui attend Le Touquet pour l’année qui s’ouvre et celles qui suivront.

Les Touquettois n’ont en effet pas eu beaucoup d’informations sur les grands enjeux du moment, si ce n’est par le premier adjoint qui a confirmé la mise en construction de l’hôtel Dune comme s’il était déjà définitivement acquis qu’il verrait le jour, ce qui n’est pas certain ! 

Le maire quant à lui a rassuré la population sur les économies d’énergie de la ville en rappelant qu’on avait remplacé un certain nombre de lampes anciennes par des leds grâce à sa clairvoyance. Sera-ce suffisant pour faire face au prix de l’énergie auxquels les citoyens de la ville et ses commerçants essentiels sont dangereusement confrontés, sans oublier l’inflation et les taux d’intérêt repartis à la hausse ? L’avenir le dira…

Quoi qu’il en soit, on peut légitimement craindre que l’endettement de la ville ne s’aggrave sous le poids des tensions économiques, voire des investissements hasardeux à l’initiative de la mairie, ce qui aurait des conséquences inévitables sur la fiscalité contrairement à ce qui nous est asséné.  À moins qu’on ne poursuive la cession du patrimoine de la ville à des intérêts privés, qu’on ne délivre encore des dizaines de permis de construire en centre-ville et dans la forêt toujours plus bétonnée pour augmenter les recettes foncières, unique levier de la commune à défaut d’avoir exploré d’autres pistes tendant, par exemple, à faire des économies.  

En fait, beaucoup de questions se posent avant de prétendre transformer un essai hypothétique.

Certes, le maire a annoncé qu’on allait financer sur vingt ans un plan de performance global, dont il reste à préciser le coût, le contenu et le périmètre, pour refaire tous les réseaux en cinq ans. 

Bonne nouvelle à suivre…  

Pour autant, pourquoi prétendre dans la foulée que, sans ce plan, on en aurait pour 135 ans ? Chiffre invérifiable, tout comme celui, à dessein astronomique, de 20 millions pour la démolition de l’Aqualud si le projet Dune n’aboutissait pas parce qu’un juge administratif aurait eu la mauvaise idée de rappeler que ce projet contrevient à diverses dispositions légales applicables.

On ne peut nier toutes ces lourdes incertitudes sur l’avenir des grands projets qui entraînent autant de craintes sur celui de la ville. 

Force est donc de constater à regret que la gestion de la ville du Touquet souffre toujours d’un déficit démocratique et de transparence. Ainsi, qu’en est-il de la réponse à la demande de référendum voulu par la moitié des électeurs pour que le projet Dune fasse partie de la discussion sur le front de mer ? De la possibilité du déplacement du plongeoir, symbole s’il en est de notre ville ? Des travaux nécessaires à un large accès à un musée transformé en galerie Godon avec force subventions ? Du plan de circulation de la ville et des parkings ? De la création nécessaire d’une centaine de bornes électriques ? De la mise aux normes de la maison des associations ? 

Toutes ces questions relèvent autant de la vie quotidienne de la ville que de son avenir et préoccupent à juste titre nos concitoyens. Hélas nous avons eu peu de réponses.

Mais oublions un instant ces inquiétudes si légitimes soient-elles !

Que l’année 2023 apporte chacune et à chacun d’entre vous le bonheur et la bonne santé pour profiter de la station en toute sérénité et en famille. Souhaitons aussi à notre chère ville du Touquet le meilleur car elle ne mérite que cela…

Ce sont les souhaits le plus sincères et profonds d’Alternatives et Vérités ! 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

L’opposition n’invente rien !

Le maire du Touquet Paris Plage ne parvient pas à se départir d’une mauvaise pratique : celle d’accuser publiquement l’opposition de mentir et de vouloir refaire l’élection de 2020 alors que c’est lui-même qui ramène à chaque fois ce thème quand il se sent en difficulté, ce qui fut encore le cas lors de la conclusion des Assises du front de mer. Cette attitude est inacceptable dans le fond et la forme car elle tend non seulement à discréditer l’opposition, dont un groupe a précisément choisi de s’appeler « Alternatives et vérités », mais aussi à la diffamer par la répétition du propos.

Pour lui la preuve de sa bonne foi serait le coût du palais des congrès que nous avions fixé à 35 millions pendant la campagne. « Bêtises et mensonges » comme dit le maire ? Nous n’avons pourtant rien inventé.

À la page 33 du Rapport d’observations définitives de juin 2019 de la Chambre Régionale des Comptes, accessible à tout un chacun sur le site de cette institution ou ci-dessous, on peut lire précisément ceci : « Le coût complet du contrat de partenariat supporté par le budget de la commune s’élève en novembre 2018 à 35,2 millions d’euros, soit 27,3 millions en investissement et 7,8 en fonctionnement. » Ce chiffre qui comprend les cinq premiers avenants du contrat (le sixième a été voté en 2022) est d’ailleurs corroboré par le compte administratif de la ville en 2021 qui cite 33,6 millions. On se passera d’ajouter à ces sommes les aménagements multiples des environs du Palais et les subventions votées en faveur de la régie du Palais. Maintenant qu’il est construit, il faut en effet lui donner toutes ses chances, quitte à ce que les autres infrastructures en souffrance de la ville attendent !

Pour en finir, il est intéressant de noter que la réponse apportée par Madame Lussignol, maire en 2019, aux observations faites par la Chambre ne remet absolument pas en cause le chiffrage ci-dessus. Il est aussi révélateur de noter que le maire actuel, pourtant concerné et sollicité par la Cour pour lesdites observations, n’ait pas souhaité apporter quant à lui de réponse à ce rapport qu’il ignore délibérément en tout point.

L’opposition n’invente donc rien. Elle demande qu’on la respecte et qu’on cesse de la dénigrer à tout propos. Elle ne refait pas l’élection de 2020, contrairement au maire qui ne cesse d’y revenir spontanément. Elle exerce simplement son rôle démocratique pour représenter les électeurs qui ont le droit de ne pas partager tous les points de vue du premier magistrat sans que cela ne provoque d’invectives. 

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM 

Extrait du rapport de la Chambre Régionale des
Comptes

The Dune

Le promoteur viendra présenter son projet d’hôtel sur le front de mer du Touquet

le vendredi 21 octobre

à 18 h 30

au Palais des congrès

Dérapage au Touquet Music Beach

«  L’opposition regrette très vivement les insultes, totalement déplacées,  proférées à l’encontre du Président de la République lors du Touquet Music Beach.
Elle s’étonne que la Directrice du Festival n’ait pas pu mettre un terme immédiat à ce grave dérapage, par un artiste apparemment coutumier du fait, en lui coupant le micro ! 
Cet épisode malheureux nuit à la renommée du Touquet.
Dans ces conditions, l’opposition s’interroge sur la pertinence de la substantielle subvention versée à la productrice ( 60 000 € + prestations réalisées par la ville). »

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

Pourquoi tromper les Touquettois Monsieur le Maire ?

La question est posée. Respectueusement mais fermement. 

Le 12 juillet 2021, le maire du Touquet Paris-Plage a demandé au conseil municipal de voter trois délibérations sur le projet dit « The Dune », hôtel devant remplacer l’Aqualud. La première portait sur un accord exclusif avec VINCI / ADIM pour piloter l’ensemble. La deuxième sur le déclassement anticipé du terrain. La dernière sur la présentation d’une autorisation à construire sans savoir exactement qui apparaîtrait pour ce faire.

Aux remarques de Juliette Bernard et Sylvie Walbaum qui s’étonnaient de voir ce dossier arriver clés en mains sans avoir fait l’objet d’aucune concertation, le maire répondait :  »  la concertation préalable n’était pas possible dans la mesure où il fallait d’abord que le groupe rachète l’Aqualud au groupe Parques Reunidos (actuels titulaires du bail) … L’accord a été définitivement passé, j’ai eu une lettre lundi dernier« . Vu l’insistance de l’opposition, il allait encore plus loin, affirmant définitivement peu après : « on a un groupement qui a racheté à Parques Reunidos l’Aqualud »

C’est sur la foi de cette affirmation qui semblait interdire une mise en concurrence et toute autre solution que le Conseil a voté positivement les trois délibérations avec trois abstentions : celles de Juliette Bernard, Sylvie Walbaum et Hervé Pierre.

Or le sujet de l’Aqualud est revenu au cours du conseil municipal du 4 avril 2022 pour permettre une non réouverture de la structure malgré le contrat d’exploitation l’y obligeant. Lors du débat qui s’ensuivit il est apparu que l’achat à Parques Reunidos n’était en fait pas réalisé, ce qui était d’ailleurs confirmé par la presse locale. Le maire a minimisé cette information en passant complètement sur ses déclarations du 12 juillet 2021. Il s’avère ainsi aujourd’hui que le Conseil a bel et bien pris à cette date des décisions sur de fausses informations délivrées par le premier magistrat de la ville.

La question se pose alors : pourquoi n’avoir pas dit la vérité le 12 juillet ? Et la réponse s’impose : pour mettre les Touquettois devant un fait accompli irréversible tout en leur donnant l’illusion d’une concertation.

Tant sur le plan national que local, la confiance se bâtit à la fois par la transparence et l’absence de contre-vérités pour parvenir à ses fins. Le rôle de l’opposition est d’y veiller. Elle continuera de le faire scrupuleusement. Comme l’a dit très justement Juliette Bernard au moment du vote sur la SEMAT : « la confiance n’exclut pas le contrôle ». Le maire a vraiment eu tort de la comparer à ce moment là à Staline (1) pour ce propos dans un retournement particulièrement déplacé.

C’est le maire qui abuse la confiance des Touquettois. Non l’inverse.

Juliette BERNARD – Hervé PIERRE – Sylvie WALBAUM

(1) L’auteur de cette citation étant en réalité Lénine et non pas Staline !

Les Touquettois se posent bien des questions !

Nous avons déjà alerté sur la frénésie qui semblait avoir saisi l’action du maire. Cela s’accélère avec l’approche des scrutins nationaux qui semblent le préoccuper davantage que la qualité de vie et l’information de ses administrés qui nous interrogent ou nous font part de leurs observations.

Quartier Quentovic : le quartier explose déjà sous l’afflux de population à chaque week-end. Les places de parking se montrent insuffisantes et les riverains attendent avec inquiétude l’été ! Quant au plan de circulation, il serait étonnant qu’il ne soit pas revu sous la pression des uns et des autres. Ne sera-t-il pas aussi remis en question par le cabinet spécialisé sur la place de la voiture au Touquet que le maire dit avoir commissionné ? On recommencera tout ? Faire et défaire…

Avenue du Château : Les panneaux de mise en double sens de circulation ont disparu… D’autres sont arrivés validant néanmoins cette idée pour « expérimentation ». Nul doute que cette dernière sera positive et vite rendue définitive, selon les vœux du maire… Dans quel but ?

Les travaux de l’Hermitage scandalisent beaucoup de Touquettois. À juste titre. N’y avait-il pas d’autre priorité que de transformer cet espace en implantant un terre-plein central de gazon dont la durabilité pose question ? Sans compter les frais d’arrosage permanents ! Tout cela pour mettre en valeur le Palais des congrès ? ces travaux ayant déjà été réalisés en 2019..A  quel prix ? Faire et défaire…

Les rues défoncées, les trottoirs impraticables, l’éclairage archaïque (sauf l’avenue du général de Gaulle pour les touristes) attendront combien de temps ?

Le déplacement des terrains de padel au tennis. Installés il y a 4 ans, les terrains de padel vont être déplacés. Nuisance sonore ou envie de récupérer cet espace ? Quelle qu’en soit la raison, ce serait encore, parait-il, plus de 100 000 € de dépenses inutiles ! Faire et défaire…

Le Touquet Music Beach sera le Touquet Music Jardin d’Ypres ! Comment les Touquettois retrouveront-ils leur jardin ? Combien cela coûtera-t-il à la ville de le remettre en état ? Mystère. Quant aux riverains, ils peuvent déjà se préparer à passer quelques nuits difficiles. Pourquoi ce déplacement ? On nous dit pour des raisons de gestion covid. Cela n’est guère convainquant. La vérité est sans doute ailleurs….

L’Aqualud serait vendu ? Qui achète ? Pour faire quoi ? L’hôtel prévu par le maire depuis plusieurs années déjà ? Dont les plans sont déjà connus de quelques initiés ? On suivra le dossier de près tout en ne se faisant aucune illusion : comme pour Quentovic, tout est décidé d’avance…

Date des conseils municipaux : Celui du 14 juin a été déplacé, sans explication de fond. Le maire qui devait se rendre disponible pour la ville semble donc de plus en plus absent ou empêché. On attendra donc encore un peu pour avoir officiellement les chiffres détaillés 2019 du TEE entr’aperçus lors d’un conseil ! 

Bridge : Le Touquet devait recevoir un tournoi national de bridge avec l’équipe nationale cadets en prime. Cet événement prestigieux n’aura pas lieu car l’équipe devait être hébergée au Centre Léonce Deprez et la municipalité revient sur ses engagements, refusant de mettre le CLD à disposition sans explication. À quoi le CLD est réservé ? Mystère. Toujours est-il que les bridgeurs touquettois ne verront pas leur ville reconnue sur le plan national et c’est bien dommage pour ses habitants ! 

Toutes ces interrogations confirment ce que nous savions. Le Conseil municipal, simple chambre d’enregistrement, n’a pas les informations voulues sur la vie quotidienne des Touquettois. Il n’y a pas en son sein d’adjoint aux finances, ni au personnel ni à la sécurité ! Pour mieux assurer que tout soit dans une seule main ? 

Ainsi va la ville….

Juliette Bernard – Hervé Pierre – Sylvie Walbaum 

Faire et défaire, la rengaine du Touquet

Daniel Fasquelle a décidé seul de refaire tout de suite des travaux Place de l’Hermitage, provoquant la surprise de beaucoup de Touquettoises et Touquettois qui n’en voyaient pas l’urgence. Faut-il rappeler qu’en 2019 cet espace, ainsi que les abords du Palais, ont été rénovés avec son accord (il était conseiller municipal délégué aux grands travaux)sous le mandat de LIlyane Lussignol ? Pourquoi y revenir ?

Le maire a un prétexte : « vouloir traverser un jardin » ! Et déplacer les foules vers ce quartier… Est-ce une priorité quand on voit l’état des infrastructures du reste du Touquet ? Les premiers travaux à engager ne concernent-ils pas la voirie, l’éclairage, la réfection des trottoirs en dehors du centre ville, toujours privilégié, l’accessibilité aux PMR de bien des lieux (musée entre autres) et autres demandes de riverains excédés de voir leur quartier délaissé ?

Daniel Fasquelle ne pense qu’à bétonner et mettre son Palais des congrès en valeur. Tout cela pour augmenter les ressources financières de la ville, réduite à emprunter pour financer la mise à niveau de la sécurité des équipements sportifs, tant on a pris de retard sur ce point. N’est-il pas temps de faire une pause et de penser enfin aux infrastructures avant de refaire des travaux qui ne se justifient pas ? 

Décidément, rien ne change et le centre ville n’a pas fini d’être en travaux ! 

Sylvie WALBAUM